3­000 ans d’histoire

Histoire de la commune

On trouve des traces d’occupation de la commune remontant à 1­400 avant JC. Au Xe siècle, apparaît pour la première fois la mention “Chassen”, que l’on traduit par : forêt de chênes.

Le mot du maire :

Chasse est une commune qui, de longue date, s’est inscrite dans l’histoire de la vallée du Rhône. Une histoire et un patrimoine que nous continuons de construire chaque jour…

Plus de trois mille ans d'histoire
On trouve des traces d’occupation de la commune remontant à 1 400 avant JC. Au Xe siècle, apparaît pour la première fois la mention “Chassen”, que l’on traduit par : forêt de chênes.

Le toponyme (nom de lieu) “Chasse” pour le bourg et le château apparaît dans les textes au XVe siècle. Autour de son château, les terres de la commune constituaient alors le terrain de chasse privilégié des seigneurs de Seyssuel, en raison notamment de son abondance en gibier.

Lors de la création des communes par l’Assemblée nationale, le 14 décembre 1789, Chasse et Seyssuel furent réunies en une seule et même entité administrative. L’évolution des deux bourgs fut différente : Chasse connut un fort essor industriel alors que Seyssuel resta à dominante agricole. La commune de Chasse, jusque là section de Seyssuel et Chasse, attendra le 23 avril 1853 pour être détachée de Seyssuel.

Ce n’est qu’en novembre 1932 que Chasse prit officiellement (par décret préfectoral) le nom de Chasse-sur-Rhône, “en raison de son importance ferroviaire sur la PLM”,pour éviter toute confusion avec une autre commune iséroire de moindre importance, Chatte.

Château et châteaux
Le Château de Chasse trouve son origine au Moyen-âge.

Après son occupation médiévale influencée par les terres giboyeuses de Chasse, le château va changer fréquemment de propriétaires et d’usages : une actrice du Théâtre lyonnais des Célestins, des bourgeois viennois, un pensionnat de jeunes filles, une propriété religieuse… Avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1901, la congrégation des Frères de Jésus, dernière propriétaire privé, vend le Château à la Mairie.

Le château devient alors à usage public : école, Poste, Gendarmerie et même hôpital militaire en 1915. Il est désormais occupé majoritairement par des associations culturelles et sociales : la MJC, l’école de musique… L’épicerie solidaire y dispose également de locaux.

Si LE Château de Chasse est imprégné d’histoire, il ne doit pas occulter les châteaux privés et maisons bourgeoises que vous découvrez au hasard de vos promenades. Ces châteaux et manoirs aux tuiles parfois vernissées retracent le passé agricole et bourgeois de la commune. Ils composent, avec les lavoirs, moulins, fontaines et vieux bâtiments, le patrimoine de Chasse.

Monuments et curiosités
Vous croiserez au fil de vos promenades les éléments qui composent le patrimoine et rappellent son passé.
  • L’Eglise Saint Martin date du début du XXe siècle.
  • Le Lavoir. Daté du XIéme siècle, il n’est aujourd’hui plus alimenté en eau en raison d’un détournement du cours d’eau qui l’approvisionnait.
  • La Fontaine St Martin est également datée de cette époque.

Vous ne trouverez sur Chasse que quelques traces de la chapelle St Martin. Achetée en 1926 par la fille d’un magnat américain des chemins de fer, elle fut démantelée et embarquée en 1927 pour les États-Unis. C’est le dernier monument français à avoir subi un tel sort avant une interdiction définitive de ces pratiques par les Monuments historiques français

Du blason au logo
Dans les années 70, les sapeurs-pompiers de Chasse ont créé leur propre blason repris aussi par le Club de Rugby de Chasse. Les éléments sont deux éperviers et deux dauphins sur fond jaune et bleu.

Cet emblème prend ses origines dans les armoiries officielles de la famille de Sautereau, originaire du Dauphiné et propriétaire du château de Chasse de 1583 à 1835.La famille de Varey, qui y a vécu à une époque antérieure,arborait également des éperviers sur son écusson. Ce château est devenu un bien communal en 1909, il s’inscrit donc dans l’histoire de tous les Chassères d’origine ou d’adoption.
Le passé de territoire de chasse, tant sa nature fut luxuriante, se retrouve dans son nom et le choix des éperviers sur les blasons successifs. Les couleurs bleu et jaune sont devenus des éléments très enracinés et caractéristiques de notre ville.

Une identité forgée par l’histoire

Carrefour historique, la ville de Chasse-sur-Rhône bénéficie depuis l’antiquité de sa proximité des axes commerciaux que sont le Rhône et l’axe romain reliant Vienne à Lyon (Vienna / Lugdunum). Les documents historiques attestent d’une orientation commerçante précoce de la commune, même si l’agriculture y reste longtemps prépondérante.

Si l’on sait qu’en 1806, des chassères exploitaient déjà des mines de plomb sur la commune et que de nombreuses tuileries se sont installées au bord du Rhône au milieu du XIXème siècle, l’essor industriel de la ville se fait avec la création en 1855 de la Société des Hauts Fourneaux qui installe un Haut-fourneau à Chasse, une installation qui permet d’obtenir de la fonte à partir de minerai de fer brut. Le charbon vlent alors de la région de Saint Etienne et le minerai de La Verpillière et Saint Bel. Cette industrie traversera plusieurs crises au XIXème siècle, contribuera à la première guerre mondiale par la fabrication d’obus. Les prisonniers allemands sont installés dès 1917 dans des cantonnements et fabriquent les obus. Le recours à des travailleurs étrangers est alors important et ceux-ci SUccéderont aux prisonniers allemands dans les cantonnements par vagues successives : italiens, arméniens, maghrébins… préfigurent alors la commune plurielle actuelle. La crise de 1930 impactera cependant durablement l’activité, relancée par la seconde guerre mondiale, Les Hauts fourneaux produisent jusqu’à 200 000 tonnes de fonte en 1963, année du déclin brutal de la Compagnie, liquidée deux ans plus tard. La tradition industrielle de la ville sera conservée avec l’installation Successive d’acteurs industriels majeurs sur la zone de l’Islon.

Les Hauts fourneaux ont fortement été influencés par les infrastructures existantes et ont marqué la ville de leur empreinte. Attirés par la centralité de la ville, l’eau du Rhône nécessaire au process et ses axes commerciaux, ils vont y attirer en retour le chemin de fer dans les années 1870, et contribuer à l’amélioration de l’état des routes. Qui dit usines dit ouvriers. Pour les loger, quatre cités ouvrières sont construites. Elles auront une influence directe dans le développement de la distribution d’eau potable ou des égouts.

Cantonnement

La population de Chasse-sur-Rhône a été profondément influencée par les cantonnements situés sur son teritoire. Ces logements étaient initialement destinés à accueillir les prisonniers de guerre allemands. Ils ont par la suite vu passer sous leurs toits de tôles les grandes vagues de migrations stimulées par l’activité industrielle locale : italiens, portugais, arméniens, maghrébins. y ont vécu avant de s’installer dans le reste de la ville. Vous trouverez encore quelques uns de ces logements dans le quartier du Château.

Joute

La joute est une pratique qui remonte au temps des pharaons, traditionnelle chez les mariniers. Ce loisir croise des besoins plus fonctionnels : la gestion de l’impétuosité d’un fleuve pas encore dompté par les barrages pour laquelle la Société de sauvetage est nécessaire et l’absence de pont jusque la fin des années 1830 ont amené une tradition de barque utile et sportive sur la commune. Dans les années 1960, la commune installe un bassin de joute dans le quartier des Escalières. Utilisé depuis par le club, il accueille régulièrement les compétiteurs de barque et joute. Après le championnat de France en 2011, la Coupe de France y est disputée en 2016.

Références

Vous trouverez un panorama plus précis et complet dans plusieurs Ouvrages :

• « Chasse-sur-Rhône, au fil d’une histoire »- Christine Fond
• « Carnet de Chasse, de A à Z » – Pascal Belon
• « Racines et réalités de Chasse-sur-Rhône – du moyen-âge aux années 1960 » – Jeannine Bouillet et sa petite-fille Marion

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