Ce vendredi 8 avril, plus de 300 conseillers municipaux des communes riveraines de l’A46 étaient présents à Eurexpo pour un conseil municipal extraordinaire afin de demander l’abandon du projet d’élargissement de l’A46 à deux fois trois voies. Les élus de Chasse-sur-Rhône qui dénoncent le projet depuis le début étaient présents en nombre.

 

Une concertation sur le projet d’élargissement de l’A46 s’est déroulée du 29 juin au 28 septembre 2021. Elle avait démontré que ce projet était anachronique et qu’il suscitait une vive opposition unanime des habitants et élus des communes impactées.

 

Malgré cela, le Ministre des Transports avait décidé en fin d’année 2021 la poursuite des études concernant le projet. Aujourd’hui, les élus locaux contre-attaquent avec une démonstration de force. Réunis en conseil municipal extraordinaire regroupant plus de 300 élus des communes riveraines de l’A46, ils ont demandé, officiellement et unanimement, l’abandon pur et simple du projet ainsi que la réalisation d’une étude sur la qualité de l’air pour évaluer l’impact des augmentations de circulation prévues sur la pollution du territoire.

 

Depuis le début du projet, les élus de Chasse-sur-Rhône ont pris plusieurs fois position, à l’unanimité du conseil municipal, pour dénoncer une décision gouvernementale et un projet allant à l’encontre du sens de l’Histoire.

 

Christophe BOUVIER, Maire de Chasse-sur-Rhône : « A l’heure où la pollution de l’air fait 48 000 morts par an, dont plus d’un tiers est lié au transport, à l’heure de l’urgence climatique, comment justifier la création d’une nouvelle voie d’autoroute ?

 

Pire encore, les projections prévoient l’arrivée de 20 000 véhicules/jour supplémentaires sur l’A46. La promesse d’une fluidification du trafic est donc un leurre.

 

Cerise sur le gâteau, personne ne connaît les conséquences précises d’un tel projet sur la pollution de l’air et le bruit pour les riverains puisqu’aucune étude d’impact n’a été réalisée.

 

En revanche, on sait que pour améliorer le trafic et faire baisser la pollution de l’air, il faut mettre l’accent sur les alternatives à la voiture individuelle (train et RER sud lyonnais, transport en commun, covoiturage, etc) mais rien de tel n’est aujourd’hui proposé. Le Gouvernement préfère asphyxier un peu plus les habitants de la banlieue lyonnaise.

 

C’est pourquoi, avec l’ensemble des élus des communes concernées, nous avons souhaité nous grouper pour dénoncer ensemble et avec force ce projet. Le Gouvernement et Vinci doivent reculer ! »